Ce matin, comme tout fonctionnaire Tunisien qui se respecte, ma journée avait commencé par le rituel quotidien du surf matinal: Yahoo, Facebook, Gmail et Webmanagercenter.
Ce dernier présente comme à son habitude ( de temps en temps) un article assez intéressant sur la politique des chefs d'entreprises Tunisiens en terme de ressources humaines. Ça vient confirmer la tendance que j'avais observé ces dernières années: les Boss préfèrent "posséder" leurs employés que de leur inculquer le sentiment d'appartenance afin que le choix de rester ou de quitter l'entreprise soit libre de toute pression.
" Vouloir retenir ses employés, notamment les plus compétents, est tout à fait légitime et de bon aloi pour une entreprise. Encore faudrait-il savoir comment s’y prendre et y mettre la forme. De nombreux patrons tunisiens, absolument «up-to-date », dans tous les aspects de la vie d’une entreprise, et, en particulier, en matière de gestion des ressources, ont recours à toutes les ficelles de la motivation pour convaincre leurs meilleurs éléments de ne pas les quitter, notamment en mettant en place de véritables plans de carrières, ainsi que des systèmes de «stock-options» pour donner aux employés de la visibilité sur leur parcours à venir et une forte motivation de demeurer fidèle à son employeur et à mouiller leur chemise en sa faveur. D’autres patrons innovent et «inventent » de nouvelles manières d’empêcher leurs troupes de passer «à l’ennemi ». Une de ces «innovations » nous est récemment venue du secteur bancaire, par ailleurs –généralement si conservateur et rétif au changement, le vrai et le bon. Elle consiste, pour certains patrons de banques, à faire signer à ceux de leurs employés soupçonnés d’avoir des envies «démissionnaires », un engagement en bonne et due forme à ne pas…démissionner. Du jamais vu, ici comme ailleurs.Ce problème s’est récemment posé dans deux banques privées de la place victimes d’une hémorragie de cadres au profit d’une troisième, Attijari bank en l’occurrence. Engagée dans un processus de restructuration-modernisation, l’ex-Banque du Sud a entrepris de recruter des têtes bien faites pour se renforcer dans les secteurs où elle souffre de faiblesses. Ce projet de rénovation en ayant apparemment subjugué plus d’un, il s’est donc tout naturellement trouvé parmi les employés de deux banques de la place quelques uns désireux d’aller tenter leur chance au sein de la filiale d’Attijariwafa bank. Bien que cette dernière ne vas pas chercher ces demandeurs de meilleures conditions de travail et ne leur offre même pas –du moins au début- une augmentation salariale.
Criant au scandale, les anciens employeurs ont porté l’affaire devant la Banque Centrale et ont en même temps entrepris de faire signer à leurs employés des engagements à…ne pas quitter la banque ! Comme si un tel engagement pouvait avoir une quelconque valeur légale.
Mais que les banquiers se rassurent, ils ne sont pas les seuls, en Tunisie, à faire face à de tels comportements d’un autre âge. Les journalistes, -et fort probablement d’autres corporations- aussi, en savent quelque chose. En effet, certains patrons de presse font signer à leurs nouvelles recrues des engagements à ne pas travailler chez un concurrent, en cas de départ, avant deux ans... "
Source: Webmanagercenter
mardi 3 juin 2008
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3 commentaires:
C'est un vaste sujet mais il est clair qu'ici les gens sont plus mercenaires qu'autre chose et qu'ils ne se valorisent pas à travers l'image de la société pour laquelle ils travaillent (vu le manque de respect de certains patrons, ça peut se comprendre); toutefois, même en trouvant respect et considération, le turn-over est très important dans beaucoup de sociétés. Je connais des patrons qui ont beaucoup investi pour complètement former des personnes à des métiers techniques. Peu de temps après avoir fini leur formation, beaucoup d'employés vont se vendre plus cher à la concurrence ou créent une boîte concurrente. Motiver et fidéliser, même avec des perspectives d'évolution est quelque chose de très difficile à faire chez nous.
Je suis pour un employé fidèle qui sache respecter ses engagements ainsi que le contrat moral qui le lie à l'entreprise. Mais j'avoue que la majorité des chefs d'entreprises pensent que leurs capital financier et plus important que leurs capital humain, et ils résonnent presque toujours avec la logique "e7med rabbi lkit khedma" ou encore "thamma 100 yestannaw", donc pour conclure le plus simple c'est de choisir le "chacun pour sa gueule".
Moi aussi j'ai commenté cet article sur mon blog, j'ai aussi mis comment les autres innovent pour retenir leurs employés
http://startuptunisie.blogspot.com/
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