lundi 13 avril 2009

L'histoire d'un gars


C'est l'histoire d'un gars, pas seulement la sienne mais celle de plusieurs autres gars.
Il se réveille le matin, ou plutôt l'aube, vers 7h. Il reste un bon bout de temps à moitié endormi dans les toilettes, à contempler le carrelage. Il plaint même le cafard pénard qui squatte le coin de la pièce (W.C), sans se soucier de rien, ni stress ni obligation. Après ce moment d'élévation spirituelle, il se réveille avec les goûtes froides d'eau qui frôlent son visage. Ensuite, direction cuisine, avec un bon café tiède welli kteb men rabbi comme petit déj. Vient ensuite le supplice du repassage, qui foire une fois sur deux.
Habillé, nourrit et tiré à deux épingles (il ne gagne pas assez pour les 4 épingles), il se met en route vers le boulot, au volant de sa voiture qui ressemble aussi à beaucoup d'autres voitures. La jungle! c'est le plus fort qui passe en premier. Ni celui qui a la priorité, ni la marque de sa voiture, ni son diplôme, mais c'est à quel point il est disposé à aller pour passer en premier et frôler la catastrophe pour gagner 30 secondes. Après une petite heure de violences verbales, de coup de gueules et d'échanges culturels, il arrive enfin au dernier croisement avant le bureau, qui marque le début de la fin. Il ne sait pas si c'est sa tête qui ne passe pas au policier de la circulation ou si c'est seulement la poisse au quotidien, mais c'est toujours au moment où il arrive en tête de peloton que c'est aux autres de passer.
Arrivé au bureau, toujours les mêmes têtes, les mêmes "bonjouuur", les mêmes odeurs. Comme tout cadre qui se respecte et qui suit la mouvance du progrès, il n'échappe pas au rituel matinal du mail, première chose à faire arrivé devant son PC.
Le reste de la journée n'est que blabla cadencé par des pauses-café qui ne durent jamais assez.
Enfin, il fait le chemin inverse au bout d'une dizaine d'heure, comme s'il rembobinait la cassette.

Le pire dans l'histoire, c'est que quant une journée se termine, une nouvelle commence...